LE BLOG

L’EAU-FORTE

A la différence de la pointe sèche qui s’obtient par un dessin direct sur la plaque, la pointe griffant le métal, l’eau-forte se fait par l’intermédiaire d’un vernis.
 

La pointe traverse le vernis et c’est l’acide qui creuse les parties mises à nu.
 

Il faut, de toute façon, pour ce procédé comme pour celui de l’aquatinte, plus sophistiqué, dégraisser la plaque au blanc d’Espagne en poudre, la rincer et la sécher.
 

Avant de la protéger avec un vernis appliqué à chaud qu’on enfume au noir de fumée, le dessin est alors fait à main directement sur le vernis à l’aide d’une pointe.
 

Toutefois, le dessin préparatoire peut se faire sur papier calque et être reporté à l’aide d’un papier carbone. La plaque est, soit « attaquée » à l’acide nitrique additionné d’eau, soit totalement immergée dans un bain d’acide (nitrique ou perchlorure de fer) et cela jusqu’à ce qu’elle soit suffisamment « mordue » selon le goût du graveur ; ce qu’il vérifie à l’aide compte-fil.
 

Ensuite elle est dévernie à l’essence de térébenthine puis essuyée avec un chiffon doux.
 

Le dessin apparaît en creux et la planche est prête à l’encrage.
 

L’eau-forte de couleur est devenue expression plastique à part entière.
 

Elle nécessite de graver plusieurs planches. Le plus souvent plaque reçoit les couleurs froides, une autre les chaudes et une dernière le noir.
 

Dans tous les cas, un trop grand nombre de passages (plus de 3 ou 4) sous la presse fatigue le papier.