De tous les procédés de gravure, le plus spontané est la pointe-sèche.
Pourtant il demande force et dextérité.
On peut travailler avec n’importe quel outil susceptible de laisser une trace sur le métal (le cuivre surtout).
On choisit de préférence une pointe d’acier, extrêmement résistante, ou encore le diamant auxiliaire de choix. Le brunissoir prend toute son importance puisque l’erreur est ici aisément repérable.
Tout d’abord, l’artiste dessine sur la plaque, au crayon ou à la mine de plomb, une esquisse qui lui permet de s’orienter.
Puis, la pointe se met à creuser, soulevant le métal, formant de part et d’autre des barbes, bourrelets que l’on garde afin d’avoir un trait nerveux et velouté, un trait qui bave.
Malheureusement il est aussi beaucoup plus fragile et chaque tirage lui fera perdre de son intensité et de sa vigueur.
C’est la raison pour laquelle le graveur limite ses essais et fait aciérer sa plaque afin de la rendre plus résistante.
Avant de procéder au tirage, la planche sera soigneusement nettoyée de tout éclat de métal qui ris- que de se mélanger avec l’encre et de rayer la plaque.