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LA LITHOGRAPHIE

Encore mal connue, parfois décriée, mais pourtant de plus en plus appréciée, la LITHOGRAPHIE est un moyen d’expression artistique à part entière et participe à l’art vivant d’aujourd’hui.
 

Le choix des supports

La LITHOGRAPHIE est un outil et le lithographe doit être à la disposition des artistes; c’est l’artiste et sa facture qui doivent d’abord nous diriger.
Le choix du support se fait donc en fonction de la matière que le peintre veut obtenir.
L’aquarelle et les lavis sont mieux rendus avec la pierre; le zinc, plus délicat à travailler mais beaucoup plus maniable, donne des matières plus arrachées, à l’opposé de la pierre qui donne des matières plus souples.
Le calque permet le lavis et la finesse du trait du dessin. Cette dernière technique permet en outre à l’artiste de dessiner à l’endroit.
De plus, selon l’effet souhaité, on peut mélanger les trois techniques. Ce qui est important, ce n’est pas le support, c’est la main qui va traduire un dessin, une couleur…
 

Les presses lithographiques

À l’origine la presse litho est une presse à bras dont le râteau (planche de bois bordée du cuir) appuie sur la feuille posée sur la pierre.
L’imprimeur, dont le rôle est capital, règle la pression et la cadence ; complémentaire de la presse à bras, mais identique dans son principe, la machine plate, elle, est simplement motorisée. Le tirage s’effectue de la même manière, couleur après couleur.
Dans la plupart des ateliers, la presse à bras est aujourd’hui surtout utilisée dans un but de recherche et de mise au point au moment des essais de couleur; bien entendu, elle sert aussi pour des tirages d’édition limités à de petits nombres d’exemplaires (20 ou 30 par exemple).
La machine plate permet une plus grande régularité dans le cas des tirages plus importants (jusqu’à 300 exemplaires).
 

Le tirage

Lorsque, les premiers tirages effectués, l’artiste et l’imprimeur s’estiment satisfaits du résultat, le premier signera sur l’épreuve finale le B.A.T. (bon à tirer). Chaque feuille sera ensuite jugée en fonction du B.A.T.
Chaque épreuve est numérotée, 1/150, 2/150, 3/150, par exemple, le premier chiffre indiquant que l’on a affaire à la première, deuxième ou troisième épreuve d’un tirage de 150 et signée à la main par l’artiste au crayon.
Les planches tirées avant le B.A.T. et celles qui portent les corrections apportées par l’auteur sont nommées épreuves d’essai.
L’épreuve barrée ou biffée reproduit les biffures que l’artiste a opéré pour que la pierre ne puisse servir à un autre tirage.
 

Le tirage définitif

achevé, l’auteur fait tirer pour son usage personnel un certain nombre d’épreuves qui portent l’indication E.A. épreuve d’artiste ou H.C. hors commerce (en général 10 à 15% du tirage).
Un grand nombre de lithographies portent une marque supplémentaire: le timbre à sec (en relief) sur le papier: c’est la signature ou le poinçon de l’imprimeur ou de l’éditeur.
Pour la lithographie en couleur, la numérotation ne suit pas l’ordre du tirage; contrairement à ce que beau- coup de gens croient, on peut également penser que l’impression des couleurs est de moins bonne qualité au fur et à mesure qu’on les tire et qu’ainsi les premières planches sont meilleures que les dernières. Si cela a pu être vrai dans le cas de certains tirages en gravures en raison de l’écrasement du cuivre, c’est faux en ce qui concerne la lithographie.