Bâton de charbon de bois tendre, connu dès l’Antiquité (et déjà visible sur les murs des grottes préhistoriques), le fusain, poudre très volatile, permet mieux encore que la pierre noire de rendre tous les contrastes possibles entre le blanc du papier et les noirs profonds et ténébreux en procédant par écrasement et par superposition.
Facile à manipuler, il se laisse étendre, atténuer, modeler.
D’une présence très sensuelle proche de celle de pastels de couleur, il doit, comme eux, être fixé au papier.
Les artistes du XIXe siècle et du XXe siècle se sont emparés de cette technique d’un emploi aisé et économique, permettant une gestuelle ample et vigoureuse.