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LA SERIGRAPHIE

Le principe de la sérigraphie consiste à faire passer de l’encre de couleur à travers un écran de soie.
 

Cet écran, quadrillage de fils de soie ou de nylon entrecroisés ayant la texture d’un fin tissu est, en fait, un pochoir sophistiqué.
 

A l’origine, les Chinois prenaient des cheveux de femmes qu’ils collaient avec de la gomme laque ; c’est à travers cette trame qui faisait office de pochoir que les premiers kimonos ont été imprimés.
 

Plus tard, employée à Lyon déjà au XVe siècle pour y faire l’impression sur soie, la sérigraphie devint un procédé industriel connu et souvent utilisé ; ce n’est que tardivement qu’elle a intéressé les artistes et tout d’abord aux Etats-Unis vers 1940 : ainsi de moyen d’impression la sérigraphie allait devenir moyen d’expression.
 

Le principe technique en est simple : il s’agit d’obturer à l’aide d’une pâte photographique ou d’un vernis les mailles aux endroits non dessinés ; ainsi l’encre ne passe qu’au travers des mailles ouvertes reproduisant ainsi le dessin de l’artiste.
 

La couleur ainsi déposée sur un papier d’art donne cette matière si caractéristique : une couleur franche et directe mais en même temps si veloutée et sensuelle que l’on a envie d’en effleurer la surface alliant ainsi le plaisir de l’œil à celui du toucher.
 

Bien entendu la sérigraphie permet la superposition de plusieurs couleurs : là intervient le sérigraphe qui décide avec l’artiste de la décomposition de l’œuvre afin de créer un tamis de soie par couleur.
 

L’impression couleur par couleur utilisant une quinzaine d’écrans peut donner jusqu’à 50 nuances différentes.