LES ARTISTES

SEUPHOR Michel

Artiste-Peintre, Essayiste, Critique d’Art, Poète, Romancier, Dessinateur, Céramiste.
 

Naissance le 10 Mars 1901 à Anvers (Belgique)
Décès le 12 Février 1999 à Paris
Nationalité Française d’origine belge.

Ferdinand Louis Berckelaers est son vrai nom.
 
Il étudie au collège des Jésuites d’Anvers où il développe son intérêt pour la littérature.
 
C’est en 1918 qu’il utilise pour la première fois le pseudonyme de Seuphor. Il collabore à différentes revues et publie ses premiers poèmes. Il participe à des manifestations ; il est même blessé et incarcéré en 1920.
 
En 1921, il publie de nouveaux poèmes et obtient son diplôme de bibliothécaire. Au mois de juin, en collaboration avec Jozef Peeters et Geert Pijnenburg, Michel Seuphor publie à Anvers la revue Het Overzicht (Le Panorama). Vingt-quatre numéros paraissent jusqu’en 1925.
 
Il entre dès 1922 en contact avec les artistes d’avant-garde des grandes villes européennes, Berlin, Rome, Amsterdam puis Paris. Il se lie avec Robert et Sonia Delaunay, Marino di Teana, Piet Mondrian, Fernand Léger, Amédée Ozenfant, Tristan Tzara, Albert Gleizes, Jean Arp et Sophie Taeuber-Arp, Marinetti, Severini, Torres-García, des peintres aussi bien cubistes, dadaïstes, futuristes, constructivistes ou néo-plasticiens. Il utilise de plus en plus le français dans ses écrits.
 
Installé à Paris depuis 1925, il fonde ensuite le groupe Cercle et Carré avec Joaquín Torres García en réunissant les artistes qui se réclamaient du néoplasticisme professé par Mondrian.
En 1926, il écrit sa pièce L’Éphémère est éternel, dont Mondrian fait les décors, mais dont la première prévue à Lyon est annulée. C’est cette même année qu’il crée ses premiers dessins abstraits. Lors d’un séjour à Menton, il écrit El Greco. À Paris, il est traducteur d’émissions radiophoniques.
 
En 1930, les trois numéros de la revue du même titre paraissent. Seuphor s’intéresse de plus en plus à l’art visuel.
 
Il rencontre des futuristes en Italie, dont Marinetti. Il organise des expositions de groupe, la première en 1930, auxquelles participèrent notamment Mondrian, Arp, Taueber, Léger, Schwitters, Kandinsky, Le Corbusier, Pevsner ou Sartoris.
 
Il tombe malade et ralentit ses activités. Il continue tout de même de dessiner et commence ses dessins unilinéaires.
 
Le groupe Abstraction-Création, créé en 1932 par Vantongerloo, continue le travail de Cercle et Carré, qui est repris en 1939 par le groupe des Réalités Nouvelles qui devient Association et Salon en 1946.
 
En 1932, il réalise ses premiers « dessins unilinéaires » qui donneront lieu à sa première exposition à Genève.
 
En tant que plasticien, il participa à de nombreuses expositions collectives en France et à l’étranger à partir de 1933.
 
Durant les années de guerre, il publie plusieurs articles dans des revues. Il accueille des résistants en fuite et exécute diverses missions.
 
Après la guerre, de nombreux manuscrits sont édités par les éditions Les Bibliophiles alésiens sous la direction de Pierre Benoit. Ses critiques artistiques continuent de paraître et il participe à l’exposition commémorative sur Mondrian en 1946. Une monographie de Francis Bernard paraît pour souligner son œuvre littéraire de 1932 à 1945.
 
Seuphor et sa famille retournent à Paris en 1948. Très actif, il collabore à la revue Art d’aujourd’hui, organise des expositions et dessine beaucoup.
 
De décembre 1950 à février 1951, pour préparer son livre sur Mondrian, il séjourne à New York, où il rencontre de nombreux artistes : Marcel Duchamp, De Kooning, Pollock, Rothko, Kline, Motherwell, Gottlieb, Stuart Davis, Richter, Gallatin, Morgan Russell, Reinhardt, Newman notamment.
 
C’est en 1951 que les dessins de Michel Seuphor prennent un caractère particulier : les lignes horizontales disposées parallèlement et à des distances diverses, marquées par des blancs et que Seuphor nomme « dessins à lacunes à traits horizontaux ». C’est le point de départ d’une œuvre personnelle destinée au succès qu’il continue à explorer tout au long de sa vie.
 
En 1954, Michel Seuphor devient français.
 
Il poursuit sa recherche documentaire aux Pays-Bas et en Angleterre, et se lance dans la rédaction de sa monographie qui paraîtra en 1956.
 
Entre-temps, il produit des dessins à partir de lignes horizontales selon un procédé qu’il nomme « dessins à lacunes à traits horizontaux ». Une exposition de ses dessins a lieu en 1954 à la galerie Berggruen, à Paris, grâce à l’initiative de Jean Arp. Seuphor réalise ses premiers collages.
 
Michel Seuphor fut peintre et dessinateur ainsi que céramiste. Il avait commencé à créer des œuvres néo-plastiques à partir de 1926 et s’était adonné au collage dès 1953.
 
Durant les années 1960, sa notoriété s’accroît. Il continue la rédaction d’ouvrages sur la peinture abstraite et des tapisseries et des céramiques sont créées à partir de ses dessins.
 
Il expose ses collages et sérigraphies en 1977 à la Galerie 2016, d’Hauterive, Neuchâtel, Suisse. Il revient exposer dans la Galerie 2016 en 1991 et 1993.
 

Michel Seuphor organise de nombreuses expositions :
– En 1949, « Les premiers maîtres de l’art abstrait »,
– En 1953 à la galerie Berggruen,
– En 1958, « 50 ans d’art abstrait »,
– En 1959 aux États-Unis, « Construction and Geometry Painting »
– En 1959 : La grande exposition rétrospective de Mondrian au musée de l’Orangerie des Tuileries.
– En 1959 à la galerie Denise René à Paris,
– En 1967 à Turin
– En 1968 Au Musée de La Chaux-de-Fonds
– En 1977 : rétrospective au musée municipal de La Haye
– En 1981 au Centre Beaubourg de Paris,
– En 1986 au musée de la Bouverie à Liège,
– En 1986 à la Galerie Treffpunkt Kunst de Sarrelouis,
– En 1989 au Musée de Sarrebruck
– En 1994 à La Galerie à Paris.
 

Venez découvrir l’une de ses œuvres, disponible dans notre catalogue:
« Lithographie « L’échappée » »

 

 

Signature

SEUPHOR Michel