LES ARTISTES

MONTHERLANT Henry de

Romancier, Essayiste, dramaturge.
 

Naissance le 20 avril 1895 à Paris
Décès le 21 septembre 1972 à Paris
Nationalité Française.

Henry de Montherlant envisage très tôt de faire œuvre d’écrivain. C’est probablement sa mère qui lui donna le goût de la littérature. Quo vadis ? de Henryk Sienkiewicz, dont elle lui fait la lecture, marquera l’ensemble de sa vie : ce roman historique lui apporte une double révélation, « la révélation de l’art d’écrire, et la révélation de ce que je suis », dit-il en 1957-1958. Quo Vadis lui fournira les thèmes qu’il abordera tout au long de son œuvre : l’amitié, le suicide, et la Rome antique.
 
À l’âge de 7 ou 8 ans, il écrit déjà de petits volumes et s’amuse à rédiger des préfaces et des postfaces. Ses récits ont pour cadre, souvent, l’Antiquité.
 
Il fera ensuite l’expérience du journal intime (détruit à la fin de sa vie). Initié très jeune à la tauromachie, il exécute deux mises à mort de taurillons à l’âge de quinze ans.
 
Il étudie au prestigieux lycée Janson-de-Sailly puis termine ses études à Sainte-Croix de Neuilly, connue pour ses options catholiques progressistes proches du Sillon ; il aura Paul Archambault comme professeur de philosophie en 1911. Il y est dispensé d’éducation physique et d’instruction religieuse, mais, passionné par la Rome antique, il se révèle un excellent latiniste, et se montre aussi doué pour le dessin.
 
Son renvoi du collège Sainte-Croix en 1912 lui fournit, bien des années plus tard, le thème de deux de ses œuvres, La Ville dont le prince est un enfant (1951) et Les Garçons (1969).
 
Philippe Giquel, qui lui inspira le jeune héros de La Ville dont le prince est un enfant, deviendra un as de l’aviation durant la Grande Guerre, puis un journaliste réputé dans le domaine de l’aéronautique.
 
Son père meurt lorsque Henry a 19 ans, sa mère une année plus tard.
 
Sa vocation littéraire se confirme aussi à 19 ans, avec sa première pièce, L’Exil, écrite en novembre-décembre 1914. Le héros de cette pièce est un jeune snob autant de mise que d’esprit, qui croit pouvoir se débarrasser de son genre par un engagement volontaire, alors que sa mère l’empêche de s’engager. Dans la préface, il déclare que Charles Maurras est, avec Paul Bourget et surtout avec Maurice Barrès, l’un des écrivains français contemporains qui l’ont le plus influencé.
 
Dès les années 1930, il invite par de nombreux articles et ouvrages à intervenir contre l’Allemagne nazie (1936, puis 1938).
 
Cependant, lorsque le 21 novembre 1941 le groupe Frédo (Pierre Georges, colonel Fabien) attaque et incendie la librairie « Rive Gauche », place de la Sorbonne, spécialisée dans la diffusion du livre allemand, celle-ci a consacré ses vitrines à la promotion des œuvres de Montherlant.
 
Réformé pour blessures de guerre après 1918, empêché par deux congestions pulmonaires de reprendre du service en 1939, il assiste aux combats de la Somme et de l’Oise comme correspondant de guerre pour l’hebdomadaire Marianne : Le Solstice de juin est ainsi consacré à la bataille de France de mai-juin 1940.
 
Ces paroles lui vaudront la réputation de collaborateur et des ennuis passagers à la Libération.
 
En 1959, une insolation modifie son rythme de vie. Officiellement, c’est cette insolation qui lui fait perdre l’usage de l’œil gauche en 1968.
 
Devenant ensuite quasiment aveugle à la suite de cet accident, il se suicide le 21 septembre 1972, le jour de l’équinoxe de septembre, « quand le jour est égal à la nuit, que le oui est égal au non, qu’il est indifférent que le oui ou le non l’emporte », selon ses propres termes. Il met ainsi en pratique jusqu’au bout l’équivalence des contraires de sa philosophie morale.
 
Ses cendres sont dispersées à Rome, sur le Forum, entre les pierres du temple de Portunus (ou temple de la Fortune virile), et dans le Tibre, par Jean-Claude Barat et Gabriel Matzneff.
 
Il est l’auteur d’environ soixante-dix ouvrages et est notamment connu pour son roman Les Jeunes Filles (1936-1939) et ses pièces de théâtre La Reine morte (1942), Le Maître de Santiago (1947) et La Ville dont le prince est un enfant (1951).
 
Il est élu membre de l’Académie française en 1960.

 

Venez découvrir l’un de ses ouvrages, disponible dans notre catalogue :
« Histoire naturelle imaginaire »
 

 

Signature

MONTHERLANT Henry de