Ecrivain, Poète et Savant.
Naissance vers 1048 à Nichapur en Iran
Décès vers 1131 à Nichapur en Iran
Nationalité Perse.
La vie de Khayyam est entourée de mystère, et la rareté des sources disponibles empêche de la retracer avec précision.
Des chercheurs pensent généralement qu’Omar Khayyam est né dans une famille d’artisans de Nichapur — le nom de Khayyam, du persan خيام [ḫayām], en arabe خَيَّميّ [ḫayyamī] : fabricant de tentes, suggère que son père était fabricant de tentes.
Il passe son enfance dans la ville de Balhi, où il étudie sous la direction du cheik Mohammad Mansuri, l’un des savants les plus célèbres de son temps (selon le vizir Nizam al-Mulk dans son « wasiyat », son testament).
Dans sa jeunesse, Omar Khayyām étudie aussi sous la direction de l’imam Mowaffak de Nishapur, considéré comme le meilleur professeur du Khorassan.
En 1074, il est invité par le sultan seldjoukide Mālikshāh Jalāl al-Dīn à Ispahan pour entreprendre la réforme du calendrier solaire à laquelle il consacrera cinq années, et organiser des observations astronomiques.
À la mort de Mālikshāh, il tombe en disgrâce. Il est possible que certains de ses poèmes non orthodoxes en soient la cause.
Pour couper court à tout soupçon, il entreprend alors un pèlerinage à la Mecque.
On le retrouve ensuite à Merv, alors capitale de l’empire des Seldjoukides.
Il finit ses jours à Nichapur, où il vit en reclus les vingt dernières années de sa vie.
Ses poèmes sont principalement écrits en persan alors que ses traités scientifiques le sont en arabe.
Ses poèmes sont appelés « rubaiyat », ce qui signifie « quatrains ».
Les quatrains de Khayyam, souvent cités en Occident pour leur scepticisme, recèleraient, selon Idries Shah, des « perles mystiques », faisant de Khayyam un soufi. Il aurait prôné l’ivresse de Dieu, et se disait infidèle mais croyant. Au-delà du premier degré hédoniste, les quatrains auraient donc selon ce commentateur une dimension mystique.
Dans la pratique, si l’on s’en tient au texte, Khayyam se montre bel et bien fort critique vis-à-vis des religieux — et de la religion — de son temps. Quant au vin dont la mention revient fréquemment dans ses quatrains, le contexte où il se place constamment (agréable compagnie de jeunes femmes ou d’échansons, refus de poursuivre la recherche de cette connaissance que Khayyam a jadis tant aimée) ne lui laisse guère de latitude pour être allégorique.
L’orientaliste français Franz Toussaint préféra effectuer une nouvelle traduction à partir du texte original persan plutôt qu’à partir de l’anglais, avec le parti-pris de ne pas chercher à traduire les quatrains en quatrains, mais dans une prose poétique qu’il estimait plus fidèle.
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« Robaiyat »
« Le Jardin des Caresses»
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