LES ARTISTES

GENEVOIX Maurice

Ecrivain, Poète, Biographe et Membre de l’Académie Française.
 

Naissance le 29 Novembre 1890 à Decize
Décès le 8 septembre 1980 à Xàbia (Espagne)
Nationalité Française.

Descendant d’un ancêtre genevois catholique ayant fui la Genève calviniste vers 1550-1560 pour rejoindre la Creuse – et dont le patronyme prend alors un x final –, Maurice Genevoix est issu d’une famille de médecins et de pharmaciens par sa lignée paternelle.
 
A l’âge d’un an, ses parents migrent à Châteauneuf-sur-Loire pour reprendre une affaire familiale, un « magasin » réunissant une épicerie et une mercerie.
 
Alors qu’il n’a que 12 ans, sa mère meurt, le 14 mars 1903, d’une attaque d’éclampsie. De cette perte il gardera une éternelle déchirure qui transparaîtra dans plusieurs romans, comme Fatou Cissé ou Un jour.
 
Après son certificat d’études, Il entre interne au lycée Pothier à Orléans. Il découvre alors « l’encasernement, la discipline, les sinistres et interminables promenades surveillées ». Il retracera cette période de sa vie dans L’aventure est en nous.
 
Il entre ensuite à l’École normale supérieure et, deux ans plus tard, présente son diplôme de fin d’études supérieures sur « le réalisme dans les romans de Maupassant ».
 
C’est à cette période qu’il envisage une carrière littéraire.
 
Mais ce sont les encouragements de Paul Dupuy l’incitant à écrire son témoignage de guerre qui l’emportent sur l’orientation du jeune Genevoix.
 
Il est alors cacique de sa promotion.
 
Il lui reste à accomplir une dernière année d’études universitaires pour se présenter à l’agrégation et aborder une carrière universitaire.
 
L’ensemble de son œuvre témoigne des relations d’accord entre les Hommes, entre l’Homme et la nature, mais aussi entre l’Homme et la mort.
 
Alors qu’il est héritier du réalisme, son écriture est servie par une mémoire vive, le souci d’exactitude et le sens poétique.
 
Normalien, il admire tout autant l’éloquence des artisans ou des paysans.
 
D’une grande vitalité malgré ses blessures reçues au combat lors de la Première Guerre mondiale, et animé de la volonté de témoigner, il écrit jusqu’à ses derniers jours.
 
Son œuvre, portée par le souci de perpétuer ce qu’il a tenu pour mémorable, produit d’une grande longévité littéraire, rassemble cinquante-six ouvrages.
 
Il est surtout connu pour ses livres régionalistes inspirés par la Sologne et le Val de Loire, comme son roman Raboliot (prix Goncourt 1925).
 
Il a cependant dépassé le simple roman du terroir par son sobre talent poétique qui, associé à sa profonde connaissance de la nature, a donné des romans-poèmes admirés, comme La Dernière Harde (1938) ou La Forêt perdue (1967).
 
Son œuvre est également marquée par le traumatisme de la Grande Guerre (1914-1918), particulièrement dans Ceux de 14, recueil de récits de guerre rassemblés en 1949, considéré comme l’un des plus grands témoignages sur ce conflit.
 
Il s’est aussi penché plus largement et plus intimement sur sa vie en écrivant une autobiographie, Trente mille jours, publiée en 1980.
 
Il est élu sans concurrent à l’Académie française le 24 octobre 1946 et devient secrétaire perpétuel de l’Académie française en octobre 1958.
 
Sous son impulsion, l’Académie française affirme sa présence et sa compétence au sein du Haut Comité de la langue française, créé en 1966, et du Conseil international de la langue française.
 
Sous son autorité ont été créées les commissions ministérielles de terminologie qui proposaient des équivalents aux termes anglais proliférant dans les vocabulaires scientifiques et techniques. Les propositions étaient soumises à l’Académie des sciences et à l’Académie française avant d’être officialisées par arrêté ministériel.
 
Sur décision du président de la République française Emmanuel Macron, le cercueil de Maurice Genevoix entre au Panthéon le 11 novembre 2020.
 
L’ensemble de l’œuvre de Maurice Genevoix procède du témoignage de ce qu’il tient pour mémorable : la vie dans une bourgade au bord de la Loire à la fin du xixe siècle, les premiers mois de la Grande Guerre, les scènes de la nature et de la chasse en Sologne ou au Canada, le quotidien des hommes dans les colonies françaises. Ses livres sont plus souvent des récits que des fictions. Il est généralement présenté comme un écrivain sensible animé du désir de perpétuer. Il fait appel à sa mémoire sensorielle peu commune, mais chaque ouvrage est précédé d’une minutieuse recherche documentaire.

 

Venez découvrir l’un de ses ouvrages, disponible dans notre catalogue :
« Le Sens des Choses »
 

 

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GENEVOIX Maurice